• ALERTE

    L’alerte est l’action qui consiste à informer un service d’urgence de la présence d’une ou plusieurs victimes affectées par une ou plusieurs détresses ainsi que de la nature de l’assistance qui leur est apportée.

    L’absence d’information d’un service d’urgence peut compromettre la vie ou la santé d’une victime malgré les gestes de premiers secours assurés par un sauveteur. Le rôle du sauveteur dans l’alerte est donc essentiel.

    L’alerte doit être transmise, par le sauveteur ou un témoin, par les moyens disponibles les plus appropriés. Elle doit être rapide et précise afin de diminuer au maximum les délais de mise en œuvre de la chaîne de secours et de soins.

    L’alerte doit être réalisée, après une évaluation rapide de la situation, des risques et une éventuelle mise en sécurité des personnes, auprès d’un numéro d’urgence gratuit :

    • le 18, numéro d’appel des sapeurs-pompiers, en charge notamment des secours d’urgence aux personnes, des secours sur accidents, incendies ;

    • le 15, numéro d’appel des SAMU, en charge de la réponse médicale, des problèmes urgents de santé et du conseil médical ;

    • le 112, numéro de téléphone réservé aux appels d’urgence et valide dans l’ensemble de l’Union Européenne.

    Les secours peuvent conserver l’appelant au téléphone pour le conseiller ou le guider dans l’exécution de gestes, jusqu’à leur arrivée.

  • PROTECTION

    Une victime ou toute autre personne menacée par un danger doit en être protégée, notamment du sur-accident.

    Pour cela, le sauveteur, lorsqu’il peut agir sans risque pour sa propre sécurité doit immédiatement supprimer ou écarter le danger de façon permanente.

    Si nécessaire, cette première mesure est complétée en délimitant clairement et largement la zone de danger, de façon visible, afin d’éviter toute intrusion dans la zone.

    Cette délimitation se fait en utilisant tous les moyens matériels à disposition ainsi que le concours des personnes aptes aux alentours.

  • ALERTE ET PROTECTION DES POPULATIONS

    L’alerte aux populations est une mesure exceptionnelle, dont l’efficacité repose sur une connaissance préalable des risques particuliers auxquels les populations sont exposées.

    Chaque citoyen peut se renseigner sur les risques qui l’entourent.

    L’alerte est diffusée par le SAIP (Système d’Alerte et d’Information des Populations) qui est un ensemble d’outils permettant d’alerter la population de la survenance d’une crise grâce aux sirènes, aux médias tels que Radio France et France Télévisions ou encore grâce à l’application mobile SAIP.

    D’autres outils permettent également de diffuser de l’information ou d’alerter la population comme les panneaux à messages variables des communes, des autoroutes...

    Pour s’assurer de la bonne diffusion de ces messages d’information, des conventions de partenariat ont également été signées par le ministère de l’intérieur avec Radio France et France Télévisions.

    Les messages diffusés visent à informer les populations sur la nature de l’événement et à délivrer des consignes de comportement précises à suivre impérativement.

    Pour plus d’efficacité, chaque zone et chaque département déclinent localement les conventions avec ces partenaires présents sur leur territoire.

    Seuls les dispositifs d’alerte propres aux aménagements hydrauliques émettent un signal distinct en cas de danger (corne de brume).

    Il s’agit alors d’un signal d’évacuation.

  • BRULURES

    La brûlure est une lésion de la peau, des voies aériennes ou digestives.

    La brûlure peut être provoquée par la chaleur, des substances chimiques, l’électricité, le frottement ou des radiations.

    Suivant l’étendue, la profondeur et la localisation, la brûlure peut entraîner :

    • un danger immédiat comme une défaillance circulatoire (en cas de brûlure étendue) ou respiratoire (lors d’une brûlure au visage, au cou ou consécutive à l'inhalation de fumée) ;

    • une douleur sévère ;

    • des conséquences retardées comme l’infection, les séquelles fonctionnelles ou esthétiques.

  • PLAIES

    La plaie est une lésion de la peau, revêtement protecteur du corps, avec une atteinte possible des tissus situés dessous.

    La plaie est généralement secondaire à un traumatisme, elle est provoquée par une coupure, une éraflure, une morsure ou une piqûre.

    Une plaie, suivant son importance et sa localisation, peut être à l’origine d’une aggravation immédiate de l’état de la victime par hémorragie ou par défaillance de la respiration.

    Elle peut être aussi à l’origine d’une infection secondaire dont le tétanos.

    Le tétanos est une maladie très grave, parfois mortelle. Seule la vaccination antitétanique protège de cette maladie.

  • HÉMORRAGIES

    Une hémorragie est une perte de sang prolongée qui provient d’une plaie ou d’un orifice naturel et qui ne s’arrête pas spontanément.

    Elle imbibe de sang un mouchoir de tissu ou de papier en quelques secondes.

    Un saignement dû à une écorchure, une éraflure ou une abrasion cutanée, qui s’arrête spontanément n’est pas une hémorragie.

    Le plus souvent, il est facile de constater une hémorragie.

    Toutefois, celle-ci peut temporairement être masquée par la position de la victime ou un vêtement particulièrement absorbant (manteau, blouson...).

    L’hémorragie est généralement secondaire à un traumatisme comme un coup, une chute, une plaie par un objet tranchant (couteau), un projectile (une balle) ou une maladie comme la rupture de varice chez la personne âgée.

    Les risques d’une perte abondante ou prolongée de sang sont :

    • pour la victime : d’entraîner une détresse circulatoire ou un arrêt cardiaque par une diminution importante de la quantité de sang dans l’organisme ;

    • pour le sauveteur : d’être infecté par une maladie transmissible s’il présente des effractions cutanées (plaies, piqûres) ou en cas de projection sur les muqueuses (bouche, yeux).

  • MALAISE

    Le malaise est une sensation pénible traduisant un trouble du fonctionnement de l’organisme, sans pouvoir en identifier obligatoirement l’origine.

    Cette sensation, parfois répétitive, peut être fugace ou durable, de survenue brutale ou progressive.

    La victime, consciente, ne se sent pas bien et présente des signes inhabituels.

    Le malaise peut avoir diverses origines : maladies, intoxications, allergies...

    Certains signes doivent être rapidement reconnus car la prise en charge de la victime est urgente en service spécialisé pour éviter des séquelles définitives ou une évolution fatale.

    Certains signes, apparemment sans gravité, peuvent être révélateurs d’une situation pouvant à tout moment entraîner une détresse vitale.

  • TRAUMATISME

    Les atteintes traumatiques sont des lésions des os (fractures), des articulations (entorses ou luxations), des organes ou de la peau.

    Pour une meilleure compréhension, ce dernier type d’atteinte fait l’objet d’un traitement spécifique (Cf. Brûlures et plaies).

    Elles peuvent provoquer immédiatement une douleur vive, une difficulté ou une impossibilité de bouger, éventuellement accompagnées d’un gonflement ou d’une déformation de la zone atteinte.

    Lorsque le choc se situe au niveau de la tête, du thorax ou de l’abdomen, une atteinte des organes sous-jacents est toujours possible et peut se révéler secondairement par d’autres signes (perte de connaissance, maux de tête persistants, vomissements, agitation, somnolence, douleur abdominale...).

    Lorsque le traumatisme se situe au niveau de la colonne vertébrale (douleur du dos ou de la nuque), une atteinte de la moelle épinière est possible.

    Les traumatismes peuvent être le résultat d’un choc, d’un coup, d’une chute ou d’un faux mouvement et peuvent atteindre toutes les parties du corps.

    Les risques, lors d’une atteinte traumatique, sont d’entrainer des complications neurologiques (paralysie, trouble de la conscience ou perte de connaissance), respiratoires (gêne ou détresse) ou circulatoires (détresse).

  • OBSTRUCTION DES VOIES AÉRIENNES

    L’obstruction des voies aériennes est la gêne ou l'empêchement brutal des mouvements de l’air entre l’extérieur et les poumons.

    Les corps étrangers qui sont le plus souvent à l’origine d’une obstruction aiguë des voies aériennes sont les aliments (noix, cacahuètes, carottes) ou des objets (aimants de magnets, jouets).

    L’obstruction, particulièrement fréquente chez l’enfant, se produit le plus souvent lorsque la personne est en train de manger, de boire ou de porter un objet à la bouche.

    En l’absence de gestes de secours efficaces, le risque d’une obstruction des voies aériennes par un corps étranger est de mettre en jeu immédiatement la vie de la victime, ou d’entraîner des complications respiratoires graves.

  • PERTE DE CONNAISSANCE

    Une personne a perdu connaissance lorsqu’elle ne répond et ne réagit à aucune sollicitation verbale ou physique et respire.

    Les causes de cette perte de connaissance peuvent être d’origine traumatique, médicale ou toxique.

    Le risque de la perte de connaissance est d’évoluer vers l’arrêt respiratoire et l’arrêt cardiaque. En effet, la respiration n’est possible que si les voies aériennes permettent le passage de l’air sans encombre.

    Une personne qui a perdu connaissance, laissée sur le dos, est toujours exposée à des difficultés respiratoires, du fait de l’encombrement ou de l’obstruction des voies aériennes par :

    • des liquides présents dans la gorge (salive, sang, liquide gastrique) ; • la chute de la langue en arrière.

  • ARRÊT CARDIAQUE

    Une personne est en arrêt cardiaque lorsque son cœur ne fonctionne plus ou fonctionne d’une façon anarchique, ne permettant plus d’assurer l’oxygénation du cerveau.

    L’arrêt cardiaque peut être causé par certaines maladies du cœur, la principale est l’infarctus du myocarde.

    Chez l’adulte, dans près de 50 % des cas, cet arrêt cardiaque survient brutalement, en dehors de l’hôpital et est souvent lié à une anomalie de fonctionnement électrique du cœur : la fibrillation ventriculaire.

    L’arrêt cardiaque peut aussi être consécutif à une détresse circulatoire (hémorragie, brûlure grave), à une obstruction totale des voies aériennes, une intoxication, un traumatisme ou une noyade.

    Le risque d’un arrêt cardiaque est la mort de la victime en quelques minutes.

    En effet, l’apport d’oxygène est indispensable, en particulier au niveau du cerveau et du cœur, pour assurer sa survie.

    Au cours d’un arrêt cardiaque, les lésions du cerveau, consécutives au manque d’oxygène, surviennent dès la première minute.

    Le défibrillateur automatisé externe (DAE) est un appareil qui permet :

    • d’analyser l’activité électrique du cœur de la victime ;

    • de reconnaître une anomalie du fonctionnement électrique du cœur à l’origine de l’arrêt cardiaque ;

    • de délivrer ou d’inviter le sauveteur à délivrer un choc électrique (information vocale et visuelle), afin d’arrêter l’activité électrique anarchique du cœur.